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Sanda, infos sur ce sport de combat chinois

Le sanda est une variante de boxe chinoise, qualifiée encore de kung-fu sportif. Très peu connu et souvent confondu au kung-fu traditionnel, il a ses propres spécificités à l’instar de toute autre discipline. Voici tout ce que vous devez savoir sur le sanda, de son histoire à ses règles passant par les techniques de combat et quelques champions.

Histoire du sanda

Le sanda (sǎndǎ) « combat libre » encore appelé le sanshou (sǎnshǒu) « main libre » est apparu en 1924 dans une académie militaire mise sur pied par le parti nationaliste chinois. Il faut rappeler que dans ce contexte, il existait une alliance entre les forces armées de la Chine et celles de la Russie. L’académie avait pour vocation de former l’élite des soldats et de les entraîner pour qu’ils maîtrisent les techniques de combat sans armes.

Cette politique était inspirée du modèle de l’Union soviétique et c’est justement un Russe qui supervisait les entraînements. Le sanda est donc né dans ces conditions même s’il a évolué avec le temps pour porter l’empreinte des Asiatiques. Il s’est développé pour aboutir à une version du style self-défense, plus compétitive et sportive. Avec le temps, cet art s’est développé dans d’autres pays asiatiques. Il a été introduit en Europe et en Amérique du Nord dans les années 1990.

Les règles du sanda

Le sanda a ses propres règles qui permettent dans un sens de le différencier des disciplines similaires telles que la lutte, le jiu-jitsu, le kickboxing ou encore le judo… Dans un duel, les projections sont autorisées, mais les coups de coude ou de genou sont interdits. Le règlement accepte aussi les coups dans les jambes, les coups de poing au visage ou au corps.

En fonction de la catégorie, les combats se déroulent en deux rounds, dont la durée varie entre 1 minute 30 secondes et deux minutes. À la fin du temps réglementaire, la victoire est obtenue par KO ou aux points. Le plastron, le casque, le protège-dents, la coquille, les gants et les protections sur tibia sont les principaux équipements portés par les combattants.

Généralement, l’aire de compétition a une forme carrée, pas de filet ni de corde sauf dans certains tournois (cas rares). Toutefois, les quatre côtés sont couverts par des équipements souples et au milieu du ring, figure le symbole du yin-yang.

Les techniques de combats connues ou spéciales

Elles varient selon les catégories en présence, mais le plus souvent, il y a quatre techniques connues pour le sanda. Vous avez le Da (percussions) qui consiste à frapper l’adversaire avec la paume, le poing, les doigts, le coude ou la tête. Il y a le Tui (shooter) qui symbolise une technique de kick, de balayage ou d’attaque avec le genou.

Le Shuai (projection) quant à lui revient à lutter, à projeter ou à amener l’adversaire au sol. Pour finir, il y a le Na (saisir) qui est sans doute la technique la plus connue, dont le but est d’appliquer une soumission. Chacune des méthodes doit être appliquée avec assez de force pour que les arbitres les prennent en compte. Autrement dit, l’attribution des points dépend de la technique utilisée et de la puissance que vous mettez.

Quelques champions connus du sanda

En tête de liste, vous avez Cung Le, un combattant d’origine vietnamo-américaine. Après de nombreuses victoires, il s’est lancé dans la MMA, mais il a gardé quelques techniques de sanda qu’il utilise dans ses duels. Il y a également Zabit Magomedsharipov, pratiquant de nationalité russe qui est connu pour son habileté dans les techniques de coups de pied retournés.

Sans oublier Moussa Niang, champion du monde de sanda après un rude combat face à Jeremy Monac.