Aujourd’hui, je vais tenter de répondre à la question suivante : « Comment développer un mental de gagnant pour avoir du succès ?« .
En m’appuyant sur des exemples concrets de littérature, d’études psychologiques et philosophiques, je vais vous partager plusieurs conseils et clés pour acquérir un mental de gagnant. Ne voyez pas là des astuces miracles à la poudre de perlimpinpin. Mais bien des méthodologies et des schémas de pensées applicables (immédiatement) pour soi, qui feront de vous un(e) gagnant(e).
Le succès, qu’est-ce que c’est ?

Dans son nouveau livre, « Beyond order ; 12 more rules for life », Jordan Perterson, le célèbre psychologue et ancien professeur d’Harvard, consacre son deuxième chapitre au développement d’une idée que j’apprécie particulièrement : imaginez qui vous pourriez être, puis, poursuivez cet objectif sans relâche.
De cette règle, on pourrait dériver l’idée que le succès est de réussir à se rapprocher de la version idéale de nous-mêmes. Ce raisonnement se marie particulièrement bien avec la règle « Comparez-vous à ce que vous étiez hier, et non à ce que quelqu’un d’autre est aujourd’hui », qu’il développe au chapitre 4 de son autre livre : « 12 règles pour une vie ; un antidote au chaos »:
Le succès est différent pour chaque individu et ses caractéristiques dépendent fortement de la personnalité de chacun. Mais même si les critères de réussites ne sont pas les mêmes pour tous (et fort heureusement), on peut probablement se mettre d’accord sur le fait que progresser et devenir meilleur est un processus qui n’est pas indolore.
On ne peut pas progresser en restant dans sa zone de confort. Comme le disait si bien Einstein : « La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. » Pour progresser, nous avons besoins de défis, d’obstacles à surmonter et, ça tombe bien, une grande quantité d’entre eux nous sont mis à disposition tous les jours.
Le succès, c’est réussir à surmonter les difficultés qui s’offrent à nous.
Méthodes et exercices pour développer son mental de gagnant ?

Comme vous le savez si bien, la plus grosse difficulté lorsque l’on doit surmonter un obstacle, ce n’est pas tellement de prendre une décision, mais plutôt d’endosser pleinement les responsabilités qui sont associées à cette dernière. Et donc, à exécuter toutes les taches nécessaires à son accomplissement.
Ma devise préférée est « Acta Non Verba », des actes, pas des paroles. Décider de faire du sport toute l’année, c’est facile, mettre ses souliers et aller courir, boxer ou soulever de la fonte régulièrement ne l’est pas.
Dans sa dernière vidéo, Joey Schweizer (Better ideas), explique que pour lui la différence entre prendre une bonne résolution et l’appliquer revient à la différence entre la vie et vivre.
La vie, c’est ce concept un peu abstrait que tout le monde connait sans réellement comprendre. Alors que vivre c’est une action, un verbe. Nous pouvons vivre, mais pas contrôler notre vie, seulement nos actions présentes. In fine, il n’y a pas vraiment de différence entre les actions que nous prenons à chaque instant et les plans que nous faisons pour notre vie. En effet, tous ces beaux plans, toutes ces belles résolutions ne sont rien si des actes ne les suivent pas. Par exemple, il n’y a pas réellement de différence entre ne pas fumer maintenant et décider de ne plus fumer.
Notre succès dépend de toutes les petites décisions que nous prenons chaque jour.
Or, nous savons tous à quel point il est dur de résister aux petites tentations du quotidien : rester encore 5 minutes au lit, prendre encore une petite gourmandise, regarder encore un épisode de notre série préférée, …
Comment avoir la force mentale nécessaire pour agir, et avoir ainsi, un mental de gagnant ?
Motivation ou Discipline ?

Lors d’un des derniers épisodes du podcast « Modern wisdom », Jocko Willink, le célèbre navy seal, confiait à Chris Williamson : « la discipline mange la motivation pour le petit déjeuner ».
La motivation dépend d’un nombre incroyable de facteurs : votre environnement, les personnes qui vous entourent, la musique que vous écoutez, la météo, les dernières nouvelles, … aucun de ces facteurs n’est stable.
Notre motivation est donc extrêmement volatile et nous avons certainement tous pu l’expérimenter. Par ailleurs, elle dépend aussi fortement de la personnalité de chacun (en particulier du niveau de neurotisme). Dès lors, il est clair que si l’on veut atteindre des objectifs qui nécessitent des efforts réguliers, la discipline semble être un meilleur allié.
J’aime beaucoup la définition suivante de la discipline, qui est à mettre en relation avec celle de l’intelligence :
- Intelligence : capacité à prendre une bonne décision.
- Discipline : capacité à se donner un ordre et à l’appliquer.
La discipline traduit l’intelligence en actes. Elle lui donne un sens et une importance. En effet, à quoi bon savoir tout ce qui est bon pour soi, connaitre toutes les réponses, savoir exactement ce qu’il faudrait faire si c’est pour rester vautré sur son sofa les trois quarts du temps ?
La discipline n’est malheureusement pas quelque chose qui s’acquiert « facilement ». Il s’agit d’un effort de chaque instant : à chaque fois que je sais ce qui est bon pour moi, que je sais ce qui doit être fait où corriger, je ne repousse pas, je prends les mesures appropriées et j’exécute.
Facile à dire, mais oh combien difficile à faire. Surtout au début, mais je ne crois pas qu’il existe de raccourcis et je crois qu’on fond de nous nous en sommes tous conscients. Cependant, rien ne nous oblige à commencer par ce qui nous semble impossible.
Commençons donc par ces petits détails qui comptent : faire son lit le matin, être un peu plus ordonné, arriver plus souvent à l’heure, faire du sport plus régulièrement, lire plus, manger plus sainement et pourquoi pas, commencer à écrire ce journal ou à faire les x objectifs que l’on s’était promis de faire ?
Au fur et à mesure que nous nous habituons à être plus discipliné, nous pouvons monter en puissance et envisager des objectifs plus ambitieux. Il n’y a virtuellement aucune limite et la croissance est exponentielle. Qui sait jusqu’où vous pourriez aller ?
Résumé : comment être un gagnant ?

Il s’agit de visualiser une version de soi-même idéale et souhaitable. Non pas selon des standards qui nous sont imposés, mais selon nos propres valeurs. Pour atteindre cet objectif, il nous faut négocier avec nous-même. Un peu comme si nous étions notre propre coach. Quel est la prochaine étape que je dois franchir ? Quels sont les prochaines marches qui me rapprocheront un peu plus de mon but ?
Nous sommes tous à un niveau différent et nous savons tous quels sont les prochaines étapes que nous devons franchir, les habitudes que nous devons prendre. Et si vraiment ce n’est pas le cas, je vous propose de vous demander quels sont les habitudes absolument stupides et contreproductives que vous avez prises. Ce sera probablement un bon endroit pour commencer.
Alors certes, un idéal est aussi un juge qui ne manquera pas d’être impitoyable lors de nos manquements, qui seront probablement nombreux, mais peu importe l’inconfort, c’est un processus inévitable pour qui veut aller de l’avant.
N’est-ce pas cela que d’être un gagnant ? Aller de l’avant malgré les échecs et les difficultés.
J’espère que ces quelques lignes vous auront plu et qu’elles auront su inspirer ceux qui peut-être ont une baisse de motivation en ce moment (un phénomène que je ne connais que trop bien).
Si vous voulez approfondir encore un peu plus le sujet, je vous conseille les ouvrages suivants
- Extreme ownership de Jocko Willink (livre en anglais)
- 12 rules for life et 12 more rules for life de Jordan Peterson (livre en français)
- Les 7 habitudes de ceux qui réussissent de Stephen Covey
« Je ne dis pas aux gens, « Vous êtes bien comme vous êtes ». Ce n’est pas la bonne version. La bonne version, c’est : « Tu es bien moins que ce que tu pourrais être. »
Jordan B. Peterson
Emanuel, votre humble chroniqueur